Dans son message pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, le pape nous invite à construire un monde où tous peuvent vivre en paix et avec dignité.
Cette attention à ne pas se contenter d’une aide matérielle mais de rendre leur dignité à ceux à qui la société la refuse, rejoint l’intuition de Frédéric Ozanam. C’est lui qui a fondé, au XIXème siècle, l’œuvre à qui il a donné le nom d’un modèle de charité : Saint Vincent de Paul
Ozanam était un visiteur infatigable des pauvres, si nombreux à Paris, dont beaucoup, issus de l’exode rural, étaient aussi isolés que les migrants d’aujourd’hui. C’est au nom de sa foi et pour la mettre en œuvre, qu’il leur donnait son temps. « Nous devrions tomber à leurs pieds […] et leur dire ‘’vous êtes nos maîtres et nous serons vos serviteurs ; vous êtes pour nous les images sacrées de ce Dieu que nous ne voyons pas et, ne sachant pas l’aimer autrement, nous l’aimons en vos personnes’’ ». Loin de se contenter de dispenser une aide matérielle, Ozanam œuvrait surtout à créer des contacts de personne à personne pour redonner la dignité humaine à ceux qui ne s’estimaient plus eux-mêmes.
A sa suite, nous voulons être présents, tout simplement là où se manifestent les besoins pour bâtir ensemble cette société plus juste et plus fraternelle.
Nous visitons et aidons des personnes et des familles en difficulté ou âgées, isolées, nous en rencontrons d’autres à l’atelier cuisine où, tous ensemble, nous préparons ce qu’ont donné les commerçants du marché, à d’autres encore, nous apportons des meubles ou des appareils qu’on nous a donnés… Et souvent ces personnes viennent ensuite nous donner un coup de main quand nous avons à transporter des objets lourds ou nombreux.
Et c’est bien là que Frédéric Ozanam rejoint saint Vincent de Paul qui disait déjà « Aimons Dieu mes frères, aimons Dieu, mais que ce soit aux dépens de nos bras, que ce soit à la sueur de nos visages. »
Pour tout renseignement, contactez : ssvp.st.thibaut@free.fr
