Création française, la première édition eut lieu en 1984. En 1999, l’Union européenne s’associe à cette manifestation qui sera rebaptisée “Journées européennes du patrimoine” à partir de 2000.
Patrimoine religieux en France : de quoi parle-t-on ?
On évalue à environ 100 000 les lieux de culte en France, y compris ceux qui ne sont plus actifs. La quasi-totalité de ces lieux sont consacrés au culte catholique. Plus de 40 000 d’entre eux sont antérieurs au XIXe siècle.
Parmi les édifices affectés au culte :
¨ plus de 40 000 appartiennent aux communes, une spécificité française ;
¨ 15 000 sont protégés au titre des monuments historiques ;
¨ 87 des 154 cathédrales sont propriété de l’État, et la majorité des 67 autres, des communes.
Présent sur l’ensemble du territoire, le patrimoine religieux est un patrimoine de proximité. Sa valeur est à la fois historique et culturelle.
Qu’entend-on par valorisation d’un lieu de culte ?
La loi de 1905 ne dit quasiment rien de la valorisation patrimoniale des édifices cultuels, ni de leur potentielle exploitation touristique. La loi mentionne la possibilité de visites gratuites des édifices (le code du patrimoine autorise cependant la perception d’un droit de visite des objets mobiliers classés). Néanmoins, le principe de l’affectation cultuelle a longtemps empêché la valorisation des édifices puisqu’il interdit au maire de disposer du lieu à sa guise. Dans le même temps, l’association affectataire n’a pas le droit de l’utiliser autrement que pour le culte.
En 2006, toutefois, la possibilité que les lieux de culte soient utilisés pour des activités compatibles avec l’affectation cultuelle est inscrite dans la loi. L’article 2124-31 du code général de la propriété des personnes publiques rend possible l’organisation de concerts, d’expositions, de visites. L’organisation d’activités suppose cependant l’accord préalable de l’association affectataire du lieu de culte. Cet accord est requis y compris quand les communes souhaitent organiser des visites de l’édifice.
Et sur notre groupement paroissial ?
Les églises Saint-Vigor, Saint-Louis et Sainte-Anne sont propriétés des communes. Quant à Saint-Thibaut, dont nous fêterons jusqu’en juin 2024 les 60 ans, elle appartient à l’Association Diocésaine de Versailles.
Sources : Le patrimoine religieux et les communes : le point en cinq questions | vie-publique.fr