Le temps de l’Avent est le temps de l’attente de l’avènement du Christ, de la venue de Jésus. Le temps de l’Avent est le temps pour cultiver l’Espérance. L’Espérance nous oriente vers cette venue du Christ parmi nous pour être l’Emmanuel « Dieu avec nous ». C’est la mémoire de la venue initiale du Fils de Dieu au cours de la nuit de Noël ; mais c’est également l’attente de la venue du Seigneur Jésus, dans la gloire, qui instaurera le Royaume de Dieu parmi nous et verra la défaite des ennemis de ce Royaume de Paix, de Justice et d’Amour. « Car c’est lui [Jésus] qui doit régner jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort. » (1 Corinthiens 15, 25-26).
Cette attente de la venue de Jésus ancre nos cœurs dans l’Espérance, et nous fortifie pour anticiper cet avènement en travaillant à préparer les chemins pour la venue du Seigneur. Dans un texte célèbre, le saint Pape Jean Paul II exhortait les chrétiens à cultiver cette vertu d’Espérance et cet engagement dans le monde : « La vertu fondamentale de l’espérance, d’une part, pousse le chrétien à ne pas perdre de vue le but dernier qui donne son sens et sa valeur à toute son existence, et, d’autre part, elle lui donne de fermes et profondes raisons de s’engager quotidiennement dans la transformation de la réalité pour la rendre conforme au projet de Dieu. »
Ce texte est extrait de la lettre apostolique du 10 novembre 1994 Tertio Millennio Adveniente (Alors qu’approche le troisième millénaire de l’ère nouvelle), rédigée en vue de la préparation du jubilé de l’an 2000. Le grand projet du pontificat de Jean Paul II a été de faire entrer l’Église dans le nouveau millénaire. Trente ans nous sépare de la rédaction de cette lettre mais son message est toujours d’actualité. La feuille de route que le Saint Pape Jean Paul II donnait hier à l’Église est encore aujourd’hui l’horizon missionnaire des bâtisseurs de l’Espérance.
« Il convient que l’on mette en valeur et que l’on approfondisse les signes d’espérance présents en cette fin du siècle, malgré les ombres qui les dissimulent souvent à nos yeux : dans le domaine civil, les progrès réalisés par la science, par la technique et surtout par la médecine au service de la vie humaine, un sens plus grand de responsabilité à l’égard de l’environnement, les efforts pour rétablir la paix et la justice partout où elles ont été violées, la volonté de réconciliation et de solidarité entre les différents peuples, en particulier dans les rapports complexes entre le Nord et le Sud du monde…; dans le domaine ecclésial, une écoute plus attentive de la voix de l’Esprit par l’accueil des charismes et la promotion du laïcat, le dévouement ardent à la cause de l’unité de tous les chrétiens, l’importance accordée au dialogue avec les religions et avec la culture contemporaine… » (Jean Paul II – Tertio Millenio Adveniente n°46 § 3).
Père Gaël Bénéat+