NOUVEAU SCEAU POUR LA PAROISSE SAINT-VIGOR & SAINT-THIBAUT DE MARLY

« D’argent, surmonté d’une croix fichée et pattée du même, chapé-ployé, à la corbeille de sable accompagnée de deux grappes de raisins du même ; la chape dextre d’azur aux trois croissants d’argent ; la chape senestre de gueule au léopard lionné d’or. »

Les paroisses catholiques doivent avoir un sceau officiel, servant à certifier les actes canoniques de la paroisse (Code de Droit Canonique, Canon 535 § 3.) L’ancien sceau de la paroisse était un sceau standard circulaire.

A l’occasion du jubilé de l’église Saint-Thibaut, un nouveau sceau a été réalisé, illustrant, sous la forme de symboles, des éléments de l’histoire de la paroisse Saint-Vigor et Saint-Thibaut.

La symbolique du nouveau sceau de la paroisse.

La croix centrale rappelle que toute communauté chrétienne est centrée sur le Christ. Comme le dit la devise des moines chartreux : « Dum volvitur orbis stat crux.» (Pendant que le monde tourne, la croix demeure). Pour les baptisés, la croix, sur laquelle le Christ a accompli le salut du monde, est bien le pivot du monde. La séparation « en chapé ployé » surmontée de la croix évoque également la flèche monumentale de l’église Saint-Thibaut qui lui donne son allure si caractéristique et qui lui a valu de recevoir le label Architecture remarquable du XXème siècle par la région Île-de-France.

 

Les trois croissants de lune sur fond bleu (azur) évoquent le blason de l’abbaye des Vaux de Cernay, dont Saint Thibaut de Marly a été Abbé de 1235 à 1247. On peut voir ce blason dans un des vitraux de l’église Saint-Vigor. La lune, dans la symbolique chrétienne, représente l’Église. Comme la lune reçoit la lumière du soleil pour briller dans la nuit, l’Eglise reçoit la lumière du Christ, pour éclairer les hommes de la lumière de l’Évangile. « Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évangile répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église. » (Constitution sur l’Eglise du Concile Vatican II Lumen Gentium).

Le lion dressé sur son fond rouge (gueule) évoque le blason de la ville de Bayeux, dont Saint Vigor a été le 8ème évêque (511-538). Le lion évoque aussi le Christ. Dans la Genèse, le patriarche Juda est qualifié de lion par son père Jacob (Genèse 49, 9). Le lion devient le symbole de la tribu de Juda, dont Jésus sera le descendant, lui qui est qualifié du titre royal de « Fils de David », lors de son entrée dans Jérusalem (Matt 21, 15). Dans le livre de l’Apocalypse, Saint Jean est consolé par cette annonce : « Ne pleure pas. Voilà qu’il a remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David. » (Ap 5, 5). L’écrivain chrétien C.S. Lewis dans son livre Le monde de Narnia a fait du lion Aslan une figure christique. L’agneau immolé devient le lion vainqueur ; c’est le symbole de notre baptême ! « Dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec lui et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. » (Colossiens 2, 12).

Le motif central est composé d’une corbeille de cinq pains entourée de deux grappes de raisin. L’ensemble, de couleur noire (sable) sur fond blanc (argent), reprend les couleurs de l’habit des cisterciens, l’ordre monastique auquel a appartenu Saint Thibaut de Marly.

La corbeille et les grappes, en dehors d’un clin d’œil au quartier des Vignes-Benettes où est bâtie l’église Saint-Thibaut, renvoie à la célébration dominicale de l’Eucharistie. Le pain et le vin sont les ingrédients fondamentaux de la célébration de la messe, ils sont « fruits de la terre et du travail des hommes ». Le processus de panification et de vinification apparaît dans les antiques civilisations du proche orient, au moment où des sociétés humaines complexes commencent à émerger, il y a plus de 7500 ans. Les sociétés humaines sont ainsi appelées à offrir en action de grâce, leurs travaux et leurs réussites pour que le Seigneur Jésus les perfectionne dans son sacrifice. « La liturgie est le sommet vers lequel tend l’action de l’Église, et en même temps la source d’où découle toute sa vertu. Car les labeurs apostoliques visent à ce que tous, devenus enfants de Dieu par la foi et le baptême, se rassemblent, louent Dieu au milieu de l’Église, participent au sacrifice et mangent la Cène du Seigneur. » (Constitution sur la Liturgie).