Si le bonheur était un tabouret, ses trois pieds seraient la Foi, l’Espérance et la Charité. Pourquoi ? Sûrement parce qu’elles sont toutes centrées sur Jésus-Christ ! Et aussi parce que la joie que nous ressentons dépend peu de notre situation. Elle vient surtout de l’orientation de notre vie. Lorsque notre vie est centrée sur Jésus-Christ, quoi qu’il arrive, il y aura du bonheur et de la joie !
Ces trois vertus ont toujours été considérées comme utopiques et impuissantes par le monde. Pour le Seigneur elles sont sûres, habilitantes et agissantes. Elles n’ont aucune fragilité.
Pour un chrétien la foi est adhésion à un ensemble de vérités et suppose une connaissance ; elle est d’abord lien à Jésus-Christ qui nous révèle Dieu et nous donne l’assurance paisible quelles que soient les eaux dangereuses que nous avons à traverser dans notre existence.
Cette existence ne se nourrit pas de l’espérance centrée sur un futur souhaité mais incertain. Elle s’appuie sur l’Espérance évangélique basée sur les promesses éternelles reçues et la certitude de leur réalité à venir grâce à Jésus-Christ. L’espérance selon l’Évangile nous invite à l’action délibérée, efficace et continue. Il ne s’agit pas de croiser les doigts lorsque plus aucune action de notre part ne peut avoir d’incidence sur le résultat escompté : il s’agit de croiser les bras pour prier, puis de se retrousser les manches pour agir en bonnes œuvres qui alimentent la Charité, amour pur du Christ qui nous transforme et remplit nos entrailles de bonté envers tous les hommes.
Ces vertus étant centrées sur le Christ et sur l’action, elles insufflent de la force dans notre vie. L’amour est la plus éminente des trois et la manifestation tangible de notre engagement. Mais toutes trois nous unissent au Sauveur. Ce qui est, après tout, le genre de lien que la religion est censée créer. Ces vertus sont reliées entre elles tout comme la graine, la fleur et le fruit d’une même plante, représentant diverses étapes de croissance.
À l’inverse, l’adversaire aimerait nous voir assis sur son tabouret du malheur, dont les pieds sont le doute, le désespoir et le mépris. Le doute obscurcit la lumière, le désespoir assombrit l’horizon et le mépris apporte isolement et solitude.
Choisissons sur quel tabouret nous asseoir. L’incertitude d’aujourd’hui pourrait bien être la façon du Seigneur de nous inviter à nous agenouiller devant lui, à faire preuve de foi en lui, à le laisser aviver notre espérance, et à chercher à donner nous aussi des fruits en recevant de lui le don de la charité envers tous.
Père Placide Gbédjinou Akondé+