« Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main. » Jean 10, 27-28
Le 4ème dimanche de Pâques est appelé le Dimanche du Bon Pasteur. En effet chaque année nous entendons des extraits de l’enseignement de Jésus dans l’Évangile selon saint Jean dans le chapitre 10, versets 1 à 30 (Année A : 10, 1-10 ; Année B : 10, 11-18 ; Année C : 10, 27-30). C’est dans cette longue intervention que Jésus déploie le sens de sa mission en prenant l’image qui a donné le nom à ce quatrième dimanche : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. » (Jean 10, 11).
C’est le dimanche qui est dédié à la prière mondiale pour les vocations sacerdotales et c’est le weekend où est fait la quête pour aider les séminaristes du diocèse et le service des vocations. C’est l’occasion de découvrir le réseau de prière pour les vocations de notre diocèse, « Monastère invisible », dont les flyers sont dans le fond des églises de notre groupement.
C’est aussi l’occasion de découvrir le don de la vocation sacerdotale pour l’Église. J’écris cet éditorial sans savoir si le nom du nouveau pape est connu, mais j’imagine le désir ardent dans notre cœur, si le pape n’est pas encore élu, ou la joie débordante, si nous connaissons maintenant le visage du nouveau successeur de Pierre. Nous ressentons intérieurement que nous avons besoin que Dieu donne un pasteur pour l’Église universelle ! Ce désir d’avoir un pasteur est inscrit par Jésus dans le cœur des fidèles ; il a créé ce désir en venant parmi nous et en se révélant comme le Bon Pasteur. Le sacerdoce est lié à venue miséricordieuse du Christ Sauveur qui vient pour nous donner la vie en donnant la sienne. Le Sacerdoce et l’Eucharistie – qui est l’œuvre du sacerdoce – viennent rendre actuelle la promesse de Jésus : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 20).
Notre foi a besoin de signes incarnés pour la nourrir, les prêtres rendent palpable la présence du Christ Bon Pasteur dans son Eglise. Les pasteurs de l’Église, aussi imparfaits et pécheurs soient-ils, communiquent le don de la présence du Christ dans son corps qui est l’Église. Pour entrer dans cette mission, le prêtre ne doit dépendre que du Christ et ne vivre que de Lui. C’est un chemin de dépouillement et d’abaissement pour entrer dans la joie de l’obéissance, à l’image du Christ.
La tentation dans la vie des prêtres sera toujours de revenir sur cette promesse d’obéissance et sur cet abaissement. Toutes les horreurs commises par des prêtres sont une façon de capter, par la violence, les richesses trompeuses de ce monde. Mais à celui qui a accepté de renoncer à tout pour appartenir entièrement au Christ et être configuré à son image de Bon Pasteur, le Seigneur Jésus donne une joie qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer.
Père Gaël Bénéat +