« Coupé, au premier d’azur au chevron d’or accompagné, en chef, de deux lys du même et, en pointe, d’un agneau pascal d’argent, la tête contournée, au nimbe crucifère d’or, portant une croix d’or soutenant un guidon d’argent chargé d’une croisette d’or, au second d’argent aux trois lys de jardin d’argent disposés en forme de fleur de lys. »
Les paroisses catholiques doivent avoir un sceau officiel, servant à certifier les actes canoniques de la paroisse. (Code de Droit Canonique, Canon 535 § 3) L’ancien sceau de la paroisse était un sceau triangulaire.
A la suite de la bénédiction de la salle paroissiale Saint-Joachim, un nouveau sceau a été réalisé, illustrant, sous la forme de symboles, des éléments de l’histoire de la paroisse Sainte-Anne.
La symbolique du nouveau sceau de la paroisse Sainte-Anne
Le nouveau sceau reprend, en le réinventant, le blason de la ville de l’Étang-la-Ville. Le blason de la commune utilise les armes de la famille Séguier, qui est une dynastie de hauts magistrats de l’ancien régime et qui a joué un rôle important pour la commune. Au XVe siècle, Blaise Séguier, seigneur de l’Étang-la-Ville, fit construire, sur le côté nord du chœur de l’église Sainte, la chapelle seigneuriale. Cette chapelle est dédiée à Saint Blaise et on peut découvrir le blason de la famille Séguier dans le vitrail représentant le saint à qui cette chapelle est dédiée.
Au centre du sceau paroissial est l’Agneau Pascal, représentation du Christ s’offrant en sacrifice pour le salut des hommes et des femmes. Ce symbole du Christ est utilisé par Saint Jean, le disciple bien-aimé, dans son Evangile (Jean 1, 29), mais surtout dans le livre de l’Apocalypse : « Et j’ai vu, entre le Trône, les quatre Vivants et les Anciens, un Agneau debout, comme égorgé. » (Ap 5, 6). La clé de voute de la chapelle seigneuriale Saint Blaise représente l’agneau pascal et les sculptures des chapiteaux de la chapelle représentent les quatre vivants de l’apocalypse : l’homme, le lion, le taureau et l’aigle. La tradition a associé à ses figures les Evangélistes : Matthieu : l’homme ; Marc : le lion ; Luc : le taureau ; Jean : l’aigle.
Les deux fleurs de lys en haut du sceau, symbolisent le saint patron du diocèse de Versailles : Saint Louis, roi de France. Les couleurs du sceau, le bleu et le blanc, sont les couleurs attribuées à la vierge Marie depuis le moyen-âge. On retrouve l’utilisation de ces couleurs dans les vitraux de l’église Sainte-Anne.
En bas du sceau nous voyons trois fleurs de lys dites de jardin. Ces fleurs de lys naturelles représentent Sainte Anne, Saint Joachim et leur enfant la bienheureuse Vierge Marie. On retrouve cette utilisation de fleur de lys naturel dans les vitraux au-dessus de la grande porte de l’église Sainte-Anne. Les trois vitraux représentent, de gauche à droite : Saint Joachim, La Vierge Marie portant l’enfant Jésus et Sainte Anne, sainte patronne de l’église paroissial, et au-dessus de ces trois vitraux nous voyons les fleurs de lys de jardin.
L’utilisation d’une représentation non stylisée et plus simple de la fleur de lys illustre la simplicité de la vie des parents de Marie. Le nouveau testament ne nous donne aucune indication sur les parents le Vierge, mais les représentations populaires utilisent un conte chrétien qui a été écrit au milieu du 2ème siècle par un auteur chrétien de culture grecque. Cet auteur a une très bonne connaissance des textes de la Bible, mais est complètement ignorant des coutumes juives. Ce conte est connu sous le nom de protoévangile de Jacques et a été utilisé pour nourrir la piété mariale du Moyen-Age jusqu’à nos jours. Bien que ce conte n’ait aucune prétention historique ou théologique, il nous introduit dans la piété populaire. La piété populaire est ce sens spirituel très profond du Saint Peuple de Dieu qui au travers d’images, parfois naïves ou approximatives, sent intérieurement les réalités divines.