L’étoile de l’Espérance

Les lumières de Noël brillent dans nos rues, dans les magasins et dans les maisons. Nos églises ont également revêtu leurs habits de fêtes, les crèches sont illuminées et deviennent le point de mire des visiteurs et des pèlerins qui passent les portes des églises. Les crèches sont ainsi prises dans la joie et l’effervescence des fêtes de la fin de l’année et deviennent un élément de cette agitation festive. On pourrait s’attrister que la consommation exacerbée, la pression obsédante à faire la fête et une agitation païenne finissent par engloutir le sens de la fête de Noël, et la crèche elle-même, dans une course sans but où nous remplissons nos frigos et nos placards alors que nos âmes se vident.

Mais la crèche ne se laisse pas si facilement subvertir. Elle reste un signe de la présence de Dieu dans nos sociétés. Les crèches réveillent la mauvaise conscience de nos sociétés sécularisées et plongent dans l’embarras les défenseurs d’une laïcité intransigeante. Le pape François lors de sa visite à Ajaccio donnait une rude leçon à un certain laïcisme étroit, en rappelant qu’il faut développer : « un concept de laïcité qui ne soit pas statique et figé, mais évolutif et dynamique, capable de s’adapter à des situations différentes ou imprévues, et de promouvoir une coopération constante entre les autorités civiles et ecclésiastiques pour le bien de l’ensemble de la communauté, chacune restant dans les limites de ses compétences et de son espace. »

La crèche reste un signe de l’Espérance qui ne déçoit pas, résistant aux modes et aux médiocrités, elle nous redonne le vrai sens des fêtes de la Nativité et fait lever nos yeux vers la lumineuse étoile de l’espérance. Approchons-nous de la crèche pour y trouver ce que le monde ne peut pas nous donner : la paix, la consolation et la joie ! Retrouvons auprès de nos crèches l’esprit de Noël, laissons-nous guider par cette invitation du pape Léon XIV : « Devant chaque crèche, nous redécouvrons la nécessité de chercher des moments de silence et de prière dans notre vie, pour nous retrouver nous-mêmes et entrer en communion avec Dieu. La Vierge Marie est le modèle du silence adorant. […] Son silence n’est pas simplement le fait de se taire : il est émerveillement et adoration. »

Je vous souhaite une très belle fête de Noël dans la joie de l’Espérance.

 Père Gaël Bénéat+