Récemment un ami m’a demandé : « pourquoi tu as voulu devenir prêtre ? » Je ne savais pas trop quoi dire et je lui ai répondu, un peu bêtement : « parce que je voulais être heureux ». Une réponse quelque peu primaire, mais peut-être pas si bête que cela ! À 18 ans, et encore aujourd’hui, j’étais convaincu que si Dieu m’appelait à donner ma vie, d’une manière ou d’une autre, c’était parce qu’il voulait mon bonheur. Me demandant alors comment réaliser cela, a germé peu à peu dans mon cœur ce désir de devenir prêtre…
Bonheur et désir vont de pair : c’est par nos grands désirs, lorsque l’on y prête un peu attention, que Dieu manifeste ses appels, et qu’il nous attire à lui. Ces désirs sont bien souvent enfouis, sous nos multiples activités, préoccupations, soucis, projets, etc. Prier pour les vocations, c’est donc demander au Seigneur de nous aider à aller au plus enfoui, là où il parle dans le secret.
Il est essentiel que cette prière soit communautaire : une vocation ne peut réellement germer que dans un terreau propice, accueillant. Ainsi, même lorsque notre vie de baptisé est déjà engagée dans un état de vie, nous pouvons tous nous poser personnellement la question : ai-je le désir que des jeunes se lèvent pour répondre à l’appel au sacerdoce ? Est-ce que je suis prêt à accueillir cet appel particulier du Seigneur dans ma communauté paroissiale, chez mes proches et amis, dans ma propre famille ? Car, même aujourd’hui, Dieu continue d’appeler : en ce sens, il n’y a pas de crise des vocations, mais peut-être simplement des crises de réponse. En priant, en demandant au Seigneur des prêtres, je participe à créer un terreau favorable aux réponses, et je peux mystérieusement aider des cœurs à identifier ce désir profond à donner sa vie dans le sacerdoce. Alors prions pour les vocations !
Et parce que l’appel de Dieu n’est jamais quelque chose de statique, je profite de cet édito pour vous confier ce nouvel appel qu’il m’adresse, par son Eglise : l’année prochaine, je prends l’autoroute A13, direction Mantes-la-Jolie ! Autre paroisse ; autres réalités ; autres défis ; même bonheur à servir comme prêtre !
Père Arnaud de Lamberterie+