« Les signes des temps, qui renferment l’aspiration du cœur humain, ayant besoin de la présence salvifique de Dieu, demandent à être transformés en signes d’espérance. » (Pape François, l’espérance ne déçoit pas n°7, lettre pour l’ouverture du Jubilé 2025).

La grâce du don de l’Esprit Saint répandu dans leurs cœurs, donne aux chrétiens un sens spirituel pour discerner les réalités de ce monde. La vie intérieure développe en nous une capacité de percevoir les attentes profondes de nos contemporains ; de pouvoir ressentir notre prochain comme « ce puits d’inquiétude à lui seul plus inquiet que toute la création ensemble. » (Péguy). Cette soif intérieure prend des formes différentes et l’Esprit Saint nous donne la capacité d’en discerner la cause profonde et d’y répondre avec le message vivifiant de l’Evangile, transformant ainsi les signes des temps en signe d’espérance.

Le pape François nous donne quelques signes des temps que nous avons sous les yeux. Prenons le temps de les voir et d’invoquer sur eux la grâce de Dieu pour que naisse dans ces réalités humaines une source vivifiante qui les transforme en grand signe d’espérance.

« Oublieuse des drames du passé, l’humanité est soumise à une nouvelle et difficile épreuve qui voit nombre de populations opprimées par la brutalité de la violence. » La guerre est devenue l’horizon de nombreuses nations, à la suite du Pape nous prions pour que le premier signe d’espérance soit la paix pour le monde. Les chrétiens ont ainsi une vocation à être « artisans de paix » autour d’eux.

« La communauté chrétienne doit être la première à soutenir une alliance sociale pour l’espérance, qui soit inclusive et non idéologique, et qui travaille à un avenir marqué par le sourire de nombre d’enfants qui viendront remplir de trop nombreux berceaux vides en plusieurs lieux du monde. » L’hiver démographique est un signe des temps qui doit mobiliser les baptisés dans la promotion d’une société qui s’organise pour accueillir la vie et non pas la craindre et la rejeter.

« Au cours de l’Année Jubilaire, nous serons appelés à être des signes tangibles d’espérance pour de nombreux frères et sœurs qui vivent dans des conditions de détresse. ». Le Pape François nous présente six groupes de personnes en détresse et que nous ne devons pas oublier : les détenus, les malades, les jeunes, les migrants, les personnes âgées et les pauvres. Ces situations sont très disparates, les problèmes qu’elles affrontent ne se ressemblent pas et les réponses à apporter sont différentes, mais ces personnes en détresse ont une même inquiétude : « Est-ce que ma vie a un avenir ? » Nous ne pouvons pas laisser un pauvre, une personne âgée, un migrant, un jeune, un malade ou un détenu face à cette question sans apporter un signe d’espérance qui vient de Dieu.

Père Gaël Bénéat+